Chronique ONU

L'INTERVIEW de la Chronique

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L'article
PHOTO/HORST RUTSCH

Sheikha Haya Rashed Al Khalifa, du Bahreïn, a été élue à l'unanimité présidente de la soixante et unième session de l'Assemblée générale des Nations Unies le 8 juin 2006, succédant à Jan Eliasson, de Suède, lors de l'ouverture de l'Assemblée le 12 septembre. C'est la première femme à occuper ce poste depuis qu'Angie Elisabeth Brooks (Liberia) a été nommée en 1969, et l'une des trois femmes à être présidente de l'Assemblée - la première étant Vijaya Lakshmi Pandit, (Inde) nommée en 1953 .

Elle arrive à ce poste forte d'une longue carrière de juriste, tant au niveau national qu'international. De 1999 à 2004, elle a été ambassadrice de son pays en France, devenant la première femme à occuper de telles fonctions. Pionnière dans le domaine juridique, elle fut l'une des deux premières femmes au Bahreïn à pratiquer le droit en 1979. Elle a, par la suite, fondé son propre cabinet. Elle a occupé de nombreuses fonctions dans les domaines de la justice internationale et de la diplomatie, a été vice-présidente de l'Association internationale du barreau (UNESCO) ainsi que conseillère juridique à la Cour royale du Bahreïn.

En tant que présidente de l'Assemblée générale, sa tâche principale sera de nommer un nouveau Secrétaire général, le second mandat de Kofi Annan se terminant à la fin de décembre 2006. Traditionnellement, une fois que le Conseil de sécurité choisit la personne qui dirigera l'ONU, l'Assemblée approuve la décision.

Horst Rutsch, Pureterrah Witcher et Amy Pont de Chronique ONU, se sont entretenues avec elle le 1er août 2006.

Sur les priorités de la soixante et unième session de l'Assemblée

Depuis mon élection, il y a deux mois, je suis restée à New York où j'ai rencontré de nombreux ambassadeurs. Hier, c'était le tour des groupes régionaux. Je peux maintenant dire que je comprends le point de vue de la plupart des États Membres concernant les questions qui figureront sur l'agenda de la soixante et unième session.

La réforme de l'Organisation est importante pour tous. Comme on peut s'y attendre, chacun aborde cette question de son point de vue. Je pense que mon rôle en tant que Présidente de l'Assemblée générale sera d'examiner les points de vue différents et d'essayer d'arriver à des compromis qui seront acceptables pour tous. Je pense aussi qu'il me faut d'abord écouter et collaborer étroitement avec les États Membres afin de fixer ensemble les priorités. Même avant que la soixante et unième session n'ait commencé, nous savons que l'Assemblée devra poursuivre ses travaux sur les questions prioritaires importantes qui ont été définies lors du Sommet mondial 2005, dont beaucoup ont été abordées et mises en œuvre durant la soixantième session : la gestion et de la réforme du Secrétariat, la lutte contre le terrorisme international et la réforme du Conseil de sécurité. Nous devrons aussi procéder à l'examen des mandats, une autre question importante pour les États Membres. Il ne sera pas aisé de trouver une solution dans ce domaine difficile, peu enclin au changement.

Un autre défi sera sans aucun doute d'assurer le suivi du Dialogue de haut niveau sur la migration internationale et le développement. En outre, nous examinerons le rapport du Groupe d'experts de haut niveau sur la cohérence du système des Nations Unies dans les domaines de l'environnement, du développement et de l'aide humanitaire. Enfin, nous travaillerons pour veiller à ce que les organes établis pendant la soixantième session - la Commission de la consolidation de la paix, le Conseil des droits de l'homme et le Fonds central d'urgence -soient efficaces et répondent aux attentes.

La réforme et la question du développement seront au premier plan de notre agenda. Personnellement, je ne suis pas favorable à un grand nombre de résolutions et de débats. Je suis pour des résultats concrets. Je suis satisfaite que les États membres aient accepté de faire de la question du partenariat mondial pour le développement le thème principal du débat général de cette année. J'attends de voir leurs suggestions et leurs recommandations, alors que nous mettons au point une marche à suivre pour examiner les nombreuses questions qu'il nous reste. Bien entendu, tous ces processus peuvent être plus fructueux si l'Assemblée générale fait un examen approfondi de ses travaux et devient plus efficace, d'où la nécessité de continuer de les revitaliser. Comme vous pouvez le voir, nous avons du pain sur la planche.

Sur son expertise juridique et diplomatique

J'ai eu le privilège d'avoir pu occuper mes fonctions précédentes et je suis reconnaissante à mon gouvernement de la confiance qu'il m'a accordée pendant toutes ces années. J'ai appris une chose, c'est que lorsqu'on a fait face à tant de questions difficiles, ce qui exige de suivre de près les procédures et les règles établies, il ne faut pas perdre de vue la dimension humaine de notre travail. Avant tout, nous avons affaire à des gens et cherchons à répondre à leurs attentes et à leurs espoirs pour construire un monde plus sûr, plus pacifique et plus prospère. Dans mes échanges avec mes collègues, je m'efforcerai donc de rendre cette réalité palpable pour que, dans notre recherche commune de solutions réalisables, nous concentrions notre attention sur la réalisation de résultats équilibrés et équitables.

Au fil des ans, j'ai également appris que donner à différentes parties la possibilité de s'approprier certaines questions - veiller à ce que chacun ait son mot à dire et un rôle à jouer dans les conclusions finales - est important pour aboutir à des conclusions acceptables par le plus grand nombre, parce qu'après tout, n'est-ce pas là le sens du multilatéralisme ? L'Assemblée générale n'est-elle pas un organe intergouvernemental où chaque membre a son mot à dire, quelle que soit la taille ou la puissance des États ?

Sur l'héritage de ses prédécesseurs

Je voudrais souligner que le Président de l'Assemblée générale n'a pas son propre agenda qui n'est pas mandaté par les États Membres. À ce titre, j'aimerai émuler la capacité de mon prédécesseur, le Président Jan Eliasson, à écouter les États Membres, à cerner et à interpréter leur volonté, afin de pouvoir faire avancer les différentes questions soumises à l'examen. À l'instar de mes prédécesseurs, j'ai l'intention d'exercer la pleine autorité du Bureau, de diriger et de faciliter les travaux de l'Assemblée générale et de donner mon avis, du mieux que je peux, sur la ligne de conduite que l'Assemblée devra adopter au moment voulu. Mais je soulignerai une fois de plus que mon ordre du jour reflétera la volonté des États Membres.
Cette maison est destinée à tous - pas à l'intérêt d'un État ou d'un autre. Il nous arrive parfois d'échouer sur des questions politiques ou liées à la sécurité, mais nous apportons un grand soutien dans le domaine du développement et de l'aide humanitaire à des millions de personnes des pays en développement, en particulier en Afrique. Et, parfois, nous arrivons à fournir une assistance dans les domaines de la politique, de la paix et de la sécurité. Nous devons donc renforcer l'Organisation.

Je suis présidente seulement pour un an - c'est très court -, je n'ai donc pas de temps à perdre. Je ne veux pas le passer simplement dans des débats. Nous devons nous concentrer et trouver des solutions, atteindre des résultats concrets. J'espère pouvoir aider à faire avancer l'Organisation d'un pas ou deux, comme M. Eliasson et tous mes prédécesseurs l'ont fait avant moi, pour que celui ou celle qui me succédera continue et s'appuie sur ce qui a été fait.

Sur le Sommet du Millénaire et la réforme de l'ONU

Vous avez mentionné la réforme du Conseil de sécurité et le désarmement, qui sont deux sujets très sensibles. Ils ont fait l'objet de délibérations continues, difficiles et intenses et ont été examinées par l'Assemblée générale et la communauté internationale. Nous avons tous remarqué l'absence, dans le document final du Sommet mondial 2005, de toute référence au désarmement et à la non-prolifération, malgré les débats dont ils ont fait l'objet. Vous vous rappelez sans doute que cette question avait été débattue avant le Sommet mais les États Membres n'avaient pas réussi à se mettre d'accord. Cependant, cela ne signifie pas qu'elle est absolète. Au contraire, nous devons intensifier nos efforts pour lui accorder toute l'attention qu'elle mérite.

À propos de la réforme du Conseil de sécurité, nous devons reconnaître le mérite de nos leaders qui se sont mis d'accord pour l'entreprendre, considérant qu'elle était un aspect essentiel de la réforme générale des Nations Unies. Comme cela a apparu dans le débat riche et constructif qui a eu lieu durant la réunion plénière de la soixantième session, il me semble que les États Membres veulent un changement. On peut donc s'attendre à ce que des mesures concrètes soient prises à ce sujet aussi. Il est difficile de savoir quand cela se fera, mais on constate un mouvement dans cette direction. Il est clair que les progrès réalisés dans ce domaine renforceraient la crédibilité et le rôle de l'Organisation. C'est un objectif que nous devrions tous poursuivre activement afin de la rendre plus efficace et qu'elle réponde plus rapidement et mieux aux demandes et aux attentes d'un monde global et complexe.

Mis à part son rôle dans le maintien de la paix et de la sécurité, l'ONU pourrait, bien entendu, être un instrument plus efficace en continuant d'accorder la plus grande attention à la situation des millions de personnes vivant dans la pauvreté abjecte. D'où la nécessité de mobiliser davantage de ressources pour le développement et de mettre en œuvre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), y compris lutter contre les maladies endémiques, prévenir la malnutrition et relever les divers défis associés à la pauvreté. Et il ne faut pas oublier les droits de l'homme. En plus du développement, de la paix et de la sécurité, l'ONU devrait également continuer de promouvoir et de protéger les droits de l'homme. À cet égard, le nouveau Conseil des droits de l'homme offre une chance.

J'ai remarqué qu'un climat de méfiance s'est installé entre les États Membres. Cela m'est apparu très clairement, en particulier sur la question des mandats. Il est donc nécessaire d'instaurer à nouveau la confiance.

Sur la revitalisation de l'Assemblée générale

Pendant ses soixante années d'existence, l'Assemblée s'est trop concentrée sur le débat - avec peu de suivi, sinon aucun. Un système doit être mis en place pour surveiller ce qui se passe après les débats. Quand l'Assemblée prend des décisions, il faut assurer un suivi, voir dans quelle mesure les décisions ont été appliquées. Nous ne pouvons pas faire appliquer les décisions, mais nous devons assurer un suivi sinon le rôle de l'Assemblée n'a aucun sens.

D'après la Charte de l'ONU, l'Assemblée est un organe législatif, sans pouvoir exécutif. Et, au cours des années, elle a été souvent considérée comme ayant plus un rôle honorifique qu'un réel pouvoir. Récemment cependant, elle a commencé à changer, et j'espère qu'avec la soixante et unième session, elle continuera de jouer un rôle de premier plan dans l'Organisation. Cela nous permettra de consacrer plus d'énergie à la lutte contre la pauvreté et de faire avancer la mise en œuvre de notre agenda du développement, en particulier la question concernant le partenariat pour le développement. Maintenant que la stratégie contre le terrorisme a été adoptée, j'espère que nous pourrons poursuivre nos délibérations sur tous les aspects pertinents de la lutte contre le terrorisme international. Enfin, j'espère que nous pourrons réaliser des progrès sur la question de la réforme du Conseil de sécurité.

La volonté des États Membres est essentielle pour revitaliser le rôle de l'Assemblée générale et résoudre les nombreuses autres questions importantes. Je pense que la revitalisation de l'Assemblée est très importante pour cette Organisation, pour qu'elle puisse mieux répondre aux besoins de tous les peuples du monde qu'elle sert. Je suis une femme issue d'un pays en développement, et j'ai été élue présidente de l'Assemblée - en raison de l'universalité de sa composition, qui permet une participation égale de toutes les nations, grandes ou petites.

Sur l'importance de l'APD pour la mise en œuvre des OMD d'ici à 2015

Je ne soulignerai jamais assez l'importance des engagements concernant l'aide publique au développement (APD). Comme vous le savez, suite au Sommet mondial 2005, un grand nombre de pays donateurs ont fixé un calendrier visant à consacrer 0,7 % de leur produit national brut à l'APD. Il est aussi intéressant de noter qu'en juin 2006, la soixantième session a adopté une résolution qui met en place des moyens et des mécanismes de suivi dans le domaine du développement, y compris pour les OMD. C'est important et très encourageant.
La négociation de la résolution sur le développement a confirmé l'importance liée aux OMD en tant que points de référence concrets et réalisables qui nous aideront à mesurer les progrès à accomplir pour améliorer la vie des peuples. Les pays de l'Union européenne ont fait des progrès importants vers la réalisation de l'objectif visant à atteindre 0,7 % et ont établi un calendrier pour le faire, ce qui est louable. Même les pays qui n'ont pas établi un calendrier précis y consacrent de plus en plus de ressources. J'espère que ces mesures positives permettront à la communauté internationale de poursuivre la mise en œuvre des OMD de manière plus cohérente. Je comprends les inquiétudes de certains États Membres concernant la cible de 0,7 %. Nous n'avons aucun pouvoir pour obliger les États Membres à adhérer à cet objectif mais j'espère qu'ils honoreront leurs engagements. En même temps, je comprends fort bien que les gouvernements donateurs sont responsables devant leurs organes législatifs de la manière dont leurs contributions sont dépensées. C'est pourquoi il est important de mettre en place un système international de responsabilité pour la gestion de ces fonds.
Nous devons atteindre ces objectifs d'ici à 2015 - ce qui ne sera pas facile. J'écoutais récemment un discours donné par le chef du Bureau du Haut Représentant pour les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en développement, M. Anwarul Chowdhury, qui expliquait que d'ici à 2015, d'après les données récentes, la pauvreté augmenterait au lieu de diminuer. Cela est très préoccupant. Nous devons donc faire notre possible pour trouver un moyen de mettre en œuvre dès maintenant notre plan d'action en faveur du développement.

Sur le droit international et la pertinence de la Charte de l'ONU à soutenir les principes universels de justice

L'ONU est une institution composée de 192 États Membres qui, quelles que soient leur culture, leur religion ou leur histoire, se sont engagés à respecter la Charte de l'Organisation. Avec la Déclaration universelle des droits de l'homme et le recueil de traités de l'ONU, la Charte fournit un ensemble de principes et de valeurs qui inspirent et guident notre travail aux niveaux à la fois national et international. L'un des points forts de cette Charte réside principalement dans le respect du principe de l'égalité souveraine de tous les États Membres - petits ou grands, riches ou pauvres. Dans son préambule, la Charte énonce également la création de " conditions nécessaires au maintien de la justice " comme l'une des quatre raisons principales qui ont donné lieu à la création des Nations Unies. L'article 1 souligne le règlement des différends " par des moyens pacifiques et conformément aux principes de justice et de droit international ", tandis que l'article 2 appelle les États Membres à " régler leurs différends par des moyens pacifiques, de telle manière que la paix, la justice et la sécurité internationales ne soient pas mises en danger ". Comme vous le savez, l'un des six principaux organes des Nations Unies créés par la Charte est la Cour internationale de Justice. Vous pouvez donc voir que la notion de justice est profondément ancrée dans la Charte de l'ONU.

Sur les progrès en matière d'égalité des sexes et d'éducation

Nous savons tous que la condition des femmes dans le monde est loin d'être satisfaisante. Trop de femmes sont aujourd'hui victimes de toutes sortes de discrimination. C'est pourquoi dans le document final du Sommet 2005, les dirigeants mondiaux se sont engagés à inverser cette tendance négative. Nous devrions épargner aucun effort, aucune ressource pour améliorer la condition des femmes, où qu'elles vivent. C'est une question qui continue de figurer sur l'ordre du jour de l'Assemblée générale et sur laquelle nous devons porter une attention renouvelée. Je serai personnellement prête à demander aux États Membres d'assurer la mise en œuvre de notre engagement pour éliminer toutes les formes de discrimination envers les femmes.

United Nations Postal Administration

Sur la question de l'égalité des sexes, l'ONU doit travailler dans les sociétés et les communautés, ainsi qu'avec les gouvernements. Dans ce domaine, le travail des organisations non gouvernementales est très important. Elles travaillent en collaboration étroite avec les communautés et expliquent aux femmes quels sont leurs droits. Face à la pression internationale, les gouvernements de nombreux pays en développement s'efforcent de promouvoir l'égalité des sexes. Cependant, dans de nombreuses sociétés, il y a, dans ce domaine, un écart entre la politique gouvernementale et les mentalités. Par exemple, quatre pays de la région du Golfe ont accordé aux femmes le droit de vote et celui de siéger au Parlement. Pourtant, durant les élections, personne ne vote pour les femmes. Certaines personnes religieuses disent même qu'il ne faut pas élire des femmes. J'ai tout de même espoir que cela changera avec le temps et avec une plus grande compréhension.

La clé de l'égalité des sexes, c'est l'éducation, non seulement des femmes mais aussi des hommes. À mon avis, il y a deux sortes de pauvreté. La pauvreté matérielle, qui prive un être humain des nécessités de base comme la nourriture, le logement, l'eau, etc. Et la pauvreté intellectuelle. Il est très important de noter cela, car cette pauvreté peut facilement conduire à adopter des idées dangereuses. Il est donc important d'assurer la qualité de l'éducation, parce que l'éducation ne consiste pas simplement à apprendre à lire et à écrire. C'est une manière de penser, c'est une réflexion philosophique, c'est apprendre à développer des idées. L'absence d'éducation engendre la violence. C'est pourquoi il est très important d'assurer une éducation de qualité à tous les enfants, filles ou garçons.

Sur le rôle de la culture et de la religion en matière d'état de droit

Partout dans le monde, il existe des tabous culturels, qui font parfois partie du droit national ou de la religion locale. Quand j'étais jeune, j'étais très curieuse, je voulais savoir pourquoi on disait que les femmes ne pouvaient pas faire ceci ou cela. Pourquoi une femme doit-elle toujours donner une raison pour ses faits et gestes, et pas les hommes ?

Quand j'étais à l'école, un professeur m'a dit qu'une femme ne devait pas sortir de chez elle sans la permission de son mari, sinon les anges la condamneraient. Je lui ai demandé : " Est-ce qu'un homme doit aussi demander la permission à sa femme pour ne pas être condamné par les anges ? " " Non, non, c'est différent dans ce cas ", a-t-il répondu.

Je voulais savoir ce qu'il y avait derrière ces tabous. C'est pourquoi j'ai voulu étudier le droit. L'étude du droit permet de voir ce qui a donné lieu à certaines pratiques sociales. Une formation en droit vous permet de voir les choses plus clairement, de réaliser que rien n'est ni noir ni blanc. Et elle vous donne une méthode pour trouver des réponses aux questions difficiles et des solutions aux situations difficiles.

 
 
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