Chronique ONU
Un projet pour réduire la pollution dans l'océan Indien occidental
Par Bree Polk-Bauman, pour la Chronique

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L'article
Le 6 juillet, les Ministres de l'environnement réunis à Anatananarivo, à Madagascar, à l'occasion de la Quatrième Conférence des parties à la Convention de Nairobi pour la protection, la gestion et la mise en valeur du milieu marin et des zones côtières de l'Afrique de l'Est, ont adopté un nouveau projet visant à lutter contre la pollution dans l'océan Indien occidental. Selon le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), le projet, financé par le Fonds pour l'environnement mondial et le gouvernement norvégien à hauteur de 11 millions de dollars pour une période de trois ans, permettra d'améliorer l'évacuation des déchets, de développer les zones humides pour épurer les eaux usées et d'améliorer les systèmes de recyclage.

L'océan Indien occidental, sur la côte de l'Afrique de l'Est, abrite des mangroves, des récifs coralliens et des herbiers marins. Dans les cinq pays continentaux, le Kenya, le Mozambique, la Somalie, l'Afrique du Sud et la République unie de Tanzanie, ainsi qu'aux Comores, à Madagascar, à l'île Maurice, à la Réunion et aux Seychelles, 30 millions de personnes dépendent des ressources marines et côtières pour leur alimentation, leurs moyens d'existence et les activités de loisirs. Ces milieux sont vitaux car ils abritent plus de 11 000 espèces végétales et animales, y compris plus d'un cinquième des poissons tropicaux au monde et sont le site de nidification d'environ 70 % des tortues marines du monde.
Les cyclones tropicaux Gerry et Hape dans l'océan Indien, au large de Madagascar. Images offertes par le Projet Modis de réponse rapide à NASA/GSFC
La pollution des terres et de l'air, ainsi que les phénomènes naturels, ont causé d'importants dégâts. Depuis de nombreuses années, la région souffre du déversement des eaux usées non traitées, d'une urbanisation anarchique, de la destruction des habitats, de la surexploitation des ressources et des pratiques non durables des pêcheries. L'air est pollué par les gaz d'échappement des automobiles, le charbon et le bois utilisés pour la cuisson des aliments ainsi que par le secteur de la pêche. Et le mouvement de l'air stagnant n'arrange rien car il favorise la pollution du sol et de l'eau, ce qui pourrait avoir un effet catastrophique sur l'industrie du tourisme. Les cyclones sont les phénomènes naturels les plus dévastateurs : ils touchent la zone côtière dix fois par an en moyenne, détruisent les habitations, les récoltes et la végétation, contaminent les approvisionnements en eau fraîche, et les rivières en crue inondent les routes et les zones d'habitation.

La Conférence a également réaffirmé son engagement à réaliser l'Objectif du Millénaire pour le développement d'éradiquer la pauvreté, d'assurer l'approvisionnement en eau potable, de réduire la proportion de personnes qui souffrent de la faim, à réaliser l'objectif environnemental du Plan de mise en ouvre du Sommet mondial du développement durable et du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique, et à adhérer à plusieurs traités sur l'environnement du PNUE, dont le Programme mondial d'action pour la protection du milieu marin contre la pollution due aux activités terrestres, ainsi qu'à ceux de l'Organisation maritime internationale.
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