Maroc : créer des opportunités dans les TIC pour les jeunes entrepreneurs

Get monthly
e-newsletter

Maroc : créer des opportunités dans les TIC pour les jeunes entrepreneurs

Afrique Renouveau: 
Soufian El-Kherchi
Soufian El-Kherchi
Soufian El-Kherchi

Soufian El-Kherchi, ingénieur informaticien, était stagiaire à Clean Rabat, une petite entreprise de la capitale marocaine, et passait la plupart de ses journées à faire du support informatique. 

Plein d’idées et de projets pour l’avenir, M. El-Kherchi, avait hâte d’être embauché après son stage. Mais un jour, l'idée de fonder sa propre entreprise fit son chemin. 

“J’avais acquis assez d’expérience et après avoir analysé la situation, je me suis dit que je pouvais créer ma propre société”, affirme-t-il. 

Ainsi, à l’âge de 24 ans, M. El-Kherchi a emprunté 6 000 dirhams (environ 600 dollars) à sa famille et ses amis pour débuter. En juillet 2016, il a lancé, UNOVADEV, Universal Innovation and Development, une entreprise qui fournit des services informatiques, des formations dédiées, ainsi que des services d’import et d’export. 

En moins de six mois, UNOVADEV avait huit clients, notamment des hôpitaux, des écoles, des centres éducatifs et des sociétés marketing. 

“Pour moi, c’est une réussite, surtout parce que mes clients sont contents de mon travail”, indique-t-il. 

Notre stratégie consiste à mettre en place des structures locales appelées Maisons du jeune entrepreneur, où les jeunes peuvent s’informer sur la création et le développement d’entreprises en milieu rural.

A désormais 26 ans, M. El-Kherchi, réalise en moyenne 10 000 dollars de bénéfices par mois, plus qu'un bon début pour cette entreprise d’à peine un an. 

UNOVADEV emploie actuellement une douzaine de jeunes et prévoit encore d'embaucher. “J’aimerais former de nouveaux talents, créer plus d’emplois et de richesse”, déclare-t-il. “Par exemple, je prévois de recruter deux jeunes le mois prochain – un développeur web et un graphiste. Je vais aussi embaucher plusieurs formateurs pour étendre notre projet de formation.”

Tout n’a pas été toutefois facile pour ce jeune entrepreneur. Il a été confronté aux lourdeurs des procédures administratives pour l'inscription au registre des sociétés.  Les informations disponibles étaient très peu nombreuses  et il a été contraint de s’adresser à des amis et à faire des recherches sur le web afin d'obtenir des précisions notamment sur la manière de remplir les formulaires. 

Bien qu'il fasse partie d'une génération qui souhaite que tout aille vite, il était bien loin de se décourager. 

“Le temps, c’est de l’argent”, répète-t-il souvent. 

M. El-Kherchi estime que les jeunes doivent acquérir des compétences informatiques, élargir leur vision du monde et être plus créatifs. “L’industrie informatique est une industrie passionnante mais difficile ; tout doit être conforme aux normes. Le monde progresse à pas de géant et il faut s'adapter ou être laissés pour compte.”

Aux jeunes qui veulent tenter l’aventure, il adresse un message : “Vous ne devez jamais laisser tomber. Vous devez avoir confiance en vous et rien ne doit vous décourager.”

Le taux de chômage s’accroît au Maroc, 1,2 millions de personnes étant sans emploi, y compris des jeunes diplômés. Pour tenter de résoudre le problème, les autorités locales aides les jeunes à lancer leurs propres entreprises et soutiennent la productivité 

En 2010, la Fondation Jeune Entrepreneur a par exemple été créée afin de promouvoir la création d’entreprises chez les jeunes en zones rurales 

“Notre stratégie consiste à établir des structures locales, les "Maisons du jeune entrepreneur", où les jeunes peuvent obtenir des informations sur la manière de créer et de développer des entreprises”, explique le président de la fondation Rida Lamrini.    

Thèmes: