Les enjeux

L'impact des technologies numériques

Les technologies peuvent contribuer à promouvoir la justice et la paix dans le monde. Les progrès du numérique peuvent favoriser et accélérer la réalisation de chacun des 17 Objectifs de développement durable, qu’il s’agisse de mettre fin à l’extrême pauvreté, de réduire la mortalité maternelle et infantile, de promouvoir l’agriculture durable et le travail décent ou encore de parvenir à l’alphabétisation universelle. Toutefois, les technologies peuvent aussi menacer le droit à la vie privée, compromettre la sécurité et creuser les inégalités. Elles ont des incidences sur les droits de l’homme et l’action humaine. Comme les générations précédentes, nous – les autorités, les entreprises et les particuliers – devons choisir comment nous souhaitons exploiter et gérer les nouvelles technologies.

 

Conflit et violence : une ère nouvelle

La nature des conflits et de la violence a connu une véritable transformation depuis la création de l’ONU voici 75 ans. Les conflits sont moins meurtriers mais durent plus longtemps et opposent plus souvent des groupes internes que des États. Les homicides sont plus fréquents dans certaines régions du monde et les actes de violence fondés sur le genre se multiplient. Par ailleurs, les progrès technologiques favorisent l’utilisation comme armes des bots, des drones, de la retransmission en direct, des cyberattaques, des logiciels rançonneurs et du piratage de données. Dans le même temps, la coopération internationale est soumise à rude épreuve et la capacité mondiale de prévenir et régler les conflits et les violences sous toutes leurs formes s’en trouve affaiblie.

 

En finir avec les inégalités

Le monde a fait des progrès considérables dans la lutte contre la pauvreté : au cours des trois dernières décennies, plus d’un milliard de personnes se sont extirpées de la pauvreté extrême. Pourtant, la part du revenu mondial perçue par la moitié la plus pauvre de l’humanité n’a guère évolué au cours de cette période, bien que la production économique mondiale ait plus que triplé depuis 1990. Les inégalités nuisent au progrès économique, ce qui contribue à aggraver les disparités sociales. Les inégalités liées au revenu, à la situation géographique, au genre, à l’âge, à l’origine ethnique, au handicap, à l’orientation sexuelle, à la classe sociale et à la religion – qui déterminent les avantages, les perspectives et les résultats d’une personne – persistent, dans les pays et entre États. Dans certaines parties du monde, ces écarts sont de plus en plus criants. Parallèlement, des fractures apparaissent dans de nouveaux domaines, tels que l’accès aux technologies en ligne et mobiles.

 

La crise climatique : nous pouvons gagner la course

Les changements climatiques sont la grande crise de notre époque et ils se produisent à un rythme encore plus effréné que ce que nous craignions mais nous sommes loin d’être impuissants face à cette menace mondiale. Comme l’a souligné en septembre 2019 le Secrétaire général, António Guterres, « l’urgence climatique est une course que nous sommes en train de perdre, mais c’est une course que l’on peut encore gagner ». Aucun endroit sur Terre n’est à l’abri des conséquences dévastatrices des changements climatiques. La hausse des températures est directement à l’origine de la dégradation de l’environnement, des catastrophes naturelles, des conditions météorologiques extrêmes, de l’insécurité alimentaire et hydrique, des perturbations économiques, des conflits et du terrorisme. Le niveau des mers monte, l’Arctique fond, les récifs coraliens se meurent, les océans s’acidifient et les forêts brûlent. De toute évidence, on ne peut se contenter du statu quo. Le coût infini des changements climatiques augmente de manière irréversible : le temps est venu de mener tous ensemble une action audacieuse.

 

L'évolution démographique

Le nombre d'habitant sur la planète devrait croître de 2 milliards d’ici à 2050, passant de 7,7 à 9,7 milliards. Par la suite, la fécondité étant en baisse, ce nombre devrait avoisiner les 11 milliards d'individus à la fin du siècle. Au cours de cette période, la population mondiale devrait devenir de plus en plus citadine et le nombre de personnes âgées de plus de 65 ans être supérieur à celui des enfants de moins de 5 ans. Selon les projections, l’accroissement démographique entre aujourd’hui et 2050 proviendra pour moitié de neuf pays seulement, à savoir, par ordre décroissant de contribution à l’accroissement : l’Inde, le Nigéria, le Pakistan, la République démocratique du Congo, l’Éthiopie, l’Indonésie, l’Égypte et les États-Unis d’Amérique. La population de l’Afrique subsaharienne devrait doubler, tandis que celle de l’Europe devrait diminuer. Parallèlement, on assiste à des déplacements de population. Si la part de migrants internationaux dans la population mondiale s’est maintenue autour de 3 % ces deux dernières décennies, leur nombre a plus que doublé depuis 2000. Le nombre de personnes forcées de fuir leur foyer a connu une forte hausse en raison des conflits prolongés et pourrait augmenter encore sous l’effet des changements climatiques et de la dégradation de l’environnement. La grande majorité des flux de réfugiés et de migrants a pour destination des pays du Sud.