Des travailleuses de proximité en Syrie s'inquiètent de la vulnérabilité des femmes et des filles en période de confinement. © UNFPA Syrie

Élaboration d’un scénario de protection

En tant que victime de violence familiale, vous comprenez votre situation mieux que quiconque. Au sein de votre famille, vous avez déjà pris des mesures pour vous mettre à l’abri, ainsi que vos enfants. Évoquer votre scénario de protection avec un conseiller peut vous aider à réfléchir à d’autres informations auxquelles vous n’auriez pas pensé en situation de crise. Même si vous avez saisi les tribunaux, appelé la police et/ou bénéficiez d’une ordonnance de protection, il est très important d’envisager un scénario de protection. Ces scénarios peuvent être élaborés pour palier différentes situations, notamment :

  • Faire face à une situation d’urgence, par exemple en cas d’agression physique ;
  • Continuer de vivre sous le même toit qu’un partenaire qui a été/est violent ;
  • Et se protéger soi-même après avoir mis fin à une relation avec un partenaire violent.

Si vous décidez de partir

Il est important de bien comprendre que quitter le foyer n’est pas nécessairement la solution la plus sûre pour tout le monde, et d’être persuadé de savoir ce qui vous convient le mieux. Souvent, le comportement des agresseurs va crescendo ; ils menacent ou agressent leur partenaire en cas de rupture. Ils ont le sentiment de perdre progressivement leur emprise.

En gardant cela à l’esprit, voici quelques précautions à prendre avant de quitter votre partenaire, ou après l’avoir fait :

  • Révisez souvent votre scénario de protection.
  • Ouvrez un compte en banque et obtenez une carte de crédit à votre nom.
  • Procurez-vous une boîte postale à votre nom.
  • Changez les serrures. Prévoyez d’installer des portes plus solides, des détecteurs de fumée et de monoxyde de carbone, une alarme et un éclairage extérieur à détection de mouvement.
  • Réfléchissez à une utilisation plus sûre des technologies et des réseaux sociaux.
  • Informez vos amis et voisins que votre agresseur ne vit plus avec vous. Il n’est pas nécessaire de leur dire qu’il était violent ; il suffit de leur dire que vous vivez séparés.
  • Communiquez aux services de garde de vos enfants le nom des personnes autorisées à aller les chercher. Si une ordonnance de protection visant vos enfants a été dictée, fournissez-en une copie aux enseignants et baby-sitters.
  • Racontez ce qui s’est passé à un/e collègue. Demandez-lui de filtrer vos appels. Si vous avez une ordonnance de protection qui inclut votre lieu de travail, pensez à en fournir une copie à votre supérieur hiérarchique, accompagnée d’une photo de votre agresseur. Réfléchissez à un scénario de protection pour votre lieu de travail et essayer de le mettre en pratique. Ce scénario doit inclure le chemin du et vers le lieu de travail.
  • Faites des doubles des clefs et des documents importants, puis placez-les en lieu sûr, au cas où vous décideriez de partir. Par lieu sûr, on entend une cachette à votre domicile, chez un ami, un voisin ou un membre de votre famille en qui vous avez confiance.

(Source : New York State Coalition against Domestic Violence, Etats-Unis)