
Comprendre les discours de haine
Discours de haine et préjudices réels
L’Histoire a montré que les discours de haine pouvaient être annonciateurs de crimes atroces.
Ces dernières années, le monde a été témoin de plusieurs atrocités de masse. Dans nombre de ces cas, les discours de haine ont été identifiés comme « annonciateurs de crimes atroces, notamment de génocides ». Si l’utilisation des médias sociaux et des plateformes numériques pour propager la haine est relativement récente, l’instrumentalisation du discours public à des fins politiques n’est malheureusement pas nouvelle. Comme l’histoire ne cesse de le montrer, les discours de haine associés à la désinformation peuvent conduire à la stigmatisation, à la discrimination et à la violence à grande échelle.
Le génocide des Tutsis au Rwanda en 1994
Des décennies de discours de haine ont exacerbé les tensions ethniques en répandant des rumeurs infondées et en déshumanisant les Tutsis.
Le génocide de Srebrenica en Bosnie-Herzégovine
Une propagande nationaliste constante menée par le biais de médias contrôlés par un parti a diabolisé la population musulmane de Bosnie.
La crise des réfugiés rohingya au Myanmar
Une campagne de haine et de désinformation, à grand renfort de de propos dénigrants et déshumanisants à l’encontre de la minorité musulmane rohingya, a été menée.
« Au cours des 75 dernières années, les discours de haine ont été annonciateurs des crimes atroces qui les ont suivis, notamment des génocides, comme au Rwanda, en Bosnie ou au Cambodge. »
— Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, juin 2019