Les conséquences de la pêche illégale, non déclarée et non réglementée
Loisir ou activité commerciale, la pêche fournit nourriture et emplois et contribue au bien-être économique de nombreuses personnes à travers le monde. Avec une population mondiale qui ne cesse de croître et des pénuries alimentaires qui persistent, les produits de la pêche sont indispensables à la réalisation de la sécurité alimentaire. Cependant, malgré les efforts de la communauté internationale pour assurer la durabilité des ressources halieutiques (ressources animales et végétales vivant en eau de mer ou en eau douce), celles-ci sont mises en danger par la pêche illégale, non déclarée et non réglementée.
Selon l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), la pêche illégale, non déclarée et non réglementée serait responsable de la prise annuelle de 11 à 26 millions de tonnes de poisson, privant ainsi l'économie mondiale de 10 à 23 milliards de dollars. Pour pallier ce problème et rétablir les stocks de poissons disponibles, l'objectif 14du Programme de développement durable, adopté en 2015 par l'Assemblée générale de l'ONU, encourage la communauté internationale à conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable.
Cet objectif ambitieux ne pourra être atteint qu'avec des efforts accrus pour communiquer clairement au grand public les effets négatifs de la pêche illégale, non déclarée et non réglementée. La FAO s'y est déjà engagée activement.
En 1995, la Conférence de la FAO a adopté un Code de conduite pour une pêche responsable. Ce Code fixe des principes et des normes applicables à la conservation, à l'aménagement et à la mise en valeur de toutes les pêcheries. Il fournit ainsi un cadre juridique pour une exploitation durable des ressources bioaquatiques.
En 2009, la Conférence de la FAO a ensuite adopté l'Accord relatif aux mesures du ressort de l'État du port. Entré en vigueur le 5 juin 2016, il s'agit du premier accord juridiquement contraignant stipulant des mesures minimales à mettre en place afin de « prévenir, contrecarrer et éliminer la pêche illicite, non déclarée et non réglementée ». Cet accord contribue sensiblement à la protection de nos océans pour que leurs richesses soient transmises aux futures générations. Il s'inscrit ainsi dans l'esprit des objectifs de développement durable.
Historique
En 2015, le Comité des pêches de la FAO a approuvé la proposition visant à proclamer une Journée internationale de la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée. Il a retenu comme date le 5 juin, pour rappeler l'entrée en vigueur, le 5 juin 2016, de l'Accord relatif aux mesures du ressort de l'État du port visant à prévenir, contrecarrer et éliminer la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (adopté par la FAO en 2009).
Le projet de résolution a ensuite été soumis à la 40ème session de la Conférence de la FAO en juillet 2017.
En décembre de la même année, l'Assemblée générale des Nations Unies a proclamé, dans sa résolution annuelle sur la pêche durable, le 5 juin Journée internationale de lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée et l'année 2022 comme Année internationale de la pêche et de l'aquaculture artisanales (A/RES/72/72). Ces deux initiatives ont comme objectif de sensibiliser le public à l'importance d'une pêche durable, tout en attirant l'attention sur les difficultés rencontrées par les petits pêcheurs et les femmes qui constituent 90 % de la main-d'œuvre du secteur halieutique au niveau mondial.
La pêche durable commence avec nous
On estime qu'un poisson pêché sur cinq provient de la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INDNR). Lorsque de tels poissons se retrouvent dans nos assiettes, nous sommes involontairement complices de pratiques non durables, souvent criminelles, qui nuisent à notre bien-être futur et à la durabilité de notre planète. Mais nous pouvons aider à changer cela.
Plus d'informations
Vidéo
Les Directives volontaires pour le transbordement
Le transbordement, ou le transfert du poisson à bord d'un navire à un autre, aide le secteur de la pêche à travailler de manière efficace, pour continuer à pêcher, surtout lorsque les pêcheurs sont éloignés des ports. Les Directives volonaires de la FAO pour le transbordement fournissent des normes minimales permettant aux pays d'agir en ce sens.
Engagez-vous !
La pêche durable nous concerne tous.
Suivez et partagezla campagne de la FAO en faveur d'une pêche durable, pour la protection aussi bien des océans que des consommateurs. Faites entendre votre voix !
Ressources
- Résolution de l'Assemblée générale, A/RES/72/72
- Accord relatif aux mesures du ressort de l’État du port visant à prévenir, contrecarrer et éliminer la pêche illicite, non déclarée et non réglementée
- Journée internationale de la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée - Projet de résolution
- Année internationale de la pêche et de l'aquaculture artisanales
- Rapport de la 34e session du Comité des pêches
- Conférence sur les océans 2022
- Combattre ces trois mots permet de transformer le secteur de la pêche (article)