Vue d’ensemble

Conversation entre la Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme et le Conseiller spécial pour la prévention du génocide au Soudan du Sud
Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme et le Conseiller spécial pour la prévention du génocide en visite au Soudan du Sud. Photo ONU/Isaac Billy

Le Conseiller ou la Conseillère spécial(e) pour la prévention du génocide est chargé(e) d’alerter le Secrétaire général et, par son intermédiaire, le Conseil de sécurité, concernant les situations où il estime qu’il existe un risque de génocide. Le Conseiller ou la Conseillère spécial(e) pour la responsabilité de protéger, en œuvrant au développement de ce principe du point de vue théorique, politique et opérationnel, joue également un rôle d’alerte rapide dans la prévention non seulement du génocide mais aussi des crimes de guerre, du nettoyage ethnique et des crimes contre l’humanité. Ensemble, les Conseillers spéciaux s’emploient à repérer les risques d’atrocités criminelles, à alerter les partenaires, à l’intérieur du système des Nations Unies comme en dehors, sur les situations où il existe de tels risques, à recommander des mesures préventives et à mobiliser le système des Nations Unies, les États Membres, les accords régionaux et sous-régionaux et la société civile pour prévenir ou faire cesser ces crimes.

Leurs activités de conseil et de mobilisation peuvent prendre plusieurs formes. À l’ONU, ils ou elles conseillent le Secrétaire général sur les situations préoccupantes et consultent les départements, institutions, fonds et programmes partenaires des Nations Unies sur la marche à suivre. Ils ou elles attirent également l’attention sur des situations préoccupantes à l’occasion de forums interinstitutions, qu’il s’agisse des réunions des cadres supérieurs de l’Organisation organisées par le Secrétaire général, ou, au niveau opérationnel, de l’équipes spéciale interinstitutions de tel ou tel pays. Le Bureau des Conseillers spéciaux participe également aux mécanismes de prévention à l’échelle du système mis en place dans le cadre de l’initiative du Secrétaire général les droits de l’homme avant tout. Les Conseillers spéciaux ou Conseillères spéciales peuvent aussi convoquer au besoin les principaux secrétaires généraux adjoints pour examiner les options politiques et stratégiques.

Participants à la réunion organisée par le Bureau avec des responsables religieux d’Europe
Réunion organisée par le Bureau avec des responsables religieux d’Europe. Photo : Bureau de la prévention du génocide et de la responsabilité de protéger.

En dehors de l’ONU, les Conseillers spéciaux ou Conseillères spéciales travaillent en partenariat avec les organisations régionales et sous-régionales, les États Membres et des organisations de la société civile pour donner une impulsion aux démarches collectives de prévention et d’intervention. Ils ou elles prêtent une assistance technique concernant l’intégration de la prévention des atrocités criminelles dans les orientations politiques et opérationnelles de ces acteurs, ainsi que sur les mesures à prendre pour faire face aux situations préoccupantes. Les Conseillers spéciaux ou Conseillères spéciales mènent également des activités de diplomatie discrète avec les États Membres, en coordination avec d’autres partenaires du système des Nations Unies, lorsque cela peut contribuer à faciliter l’action de prévention et de protection. Dans le cadre de leurs fonctions de conseil et de mobilisation, ils ou elles peuvent faire des déclarations publiques  sur des situations préoccupantes et les aborder dans un cadre public, selon que de besoin. Ils ou elles encouragent également les acteurs de la société civile à prendre la parole et les soutienne dans cette démarche, dans le même objectif.

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