RADULAN SAHIRON

QDi.208
RADULAN SAHIRON
Date à laquelle le résumé a été mis en ligne sur le site du Comité: 
26 August 2009
Date(s) de mise(s) à jour du résumé: 
17 April 2018
Motifs ayant présidé à l'inscription sur la Liste: 

Radulan Sahiron a été inscrit sur la Liste des sanctions d'Al-Qaida le 6 décembre 2005 en application des dispositions des paragraphes 1 et 2 de la résolution 1617 (2005), comme étant associé à Al-Qaida, à Oussama ben Laden ou aux Taliban, en raison de « sa participation au financement, à l'organisation, à la facilitation, à la préparation ou à l'exécution d'actes ou d'activités en association avec le Groupe Abou Sayyaf [Abu Sayyaf Group] (QDe.001), sous son nom, pour son compte ou pour le soutenir », de « la fourniture, de la vente ou du transfert d'armes et de matériels connexes au groupe », du « recrutement pour son compte » ou de « l'appui à ses activités ».

Renseignements complémentaires: 

Radulan Sahiron a occupé plusieurs postes importants au sein du Groupe Abou Sayyaf [Abu Sayyaf Group] (QDe.001). Dès 1999, il était un des 14 membres du majlis shura (Conseil consultatif). À la mi-2002, il remplissait les fonctions de conseiller auprès du chef du Groupe, Khadafi Aboubakar Janjalani [Khadafi Abubakar Janjalani] (décédé).

En outre, Sahiron a occupé plusieurs postes de responsabilité auprès des combattants du Groupe, dans l'archipel de Sulu. De 2000 à 2003, Sahiron, également connu sous le nom de Commandant Putol, a exercé les fonctions suivantes : chef du groupe Putol du Groupe Abou Sayyaf, composé d'une centaine de membres opérant sur l'île de Jolo, dans l'archipel de Sulu; chef du Groupe Abou Sayyaf basé à Sulu, comprenant 18 groupes armés; chef d'état-major du Groupe Abou Sayyaf à Sulu, et commandant en chef du Groupe dans l'île de Jolo, responsable, avec son commandant adjoint, de quelques 1 000 partisans bien armés.

Depuis 2008, Radulan Sahiron faisait partie de la direction post-Janjalani, avec Yasir Igasan et Isnilon Totoni Hapilon (QDi.204), à un moment où le nombre de combattants armés du Groupe Abou Sayyafsur le terrain se situait entre 200 et 400 hommes. Les groupes les plus actifs du Groupe Abou Sayyaf se trouvaient sur l'île de Jolo, sous la direction de Sahiron, Hapilon et Albader Parad.

Le fils de Sahiron, Ismin Sahiron, également connu sous le nom d'Abu Abdul Gawi, était un militant de haut rang que l'on préparait pour succéder à son père à la tête du Groupe Abou Sayyaf à Sulu, lorsqu'il a été tué en 2007.

Radulan Sahiron a perpétré plusieurs actes de violence brutale, dont notamment des attentats à la bombe contre des civils et des enlèvements de ressortissants étrangers. Il a ordonné les attentats à la bombe commis par le Groupe Abou Sayyaf sur l'île de Jolo, en 2002, et qui ont tué et blessé des dizaines de civils. Les engins explosifs improvisés utilisés lors de ces attentats avaient été montés au quartier général de Sahiron, au Camp Tubig Tuh-Tuh, sur l'île de Jolo.

Sahiron a été considéré comme le principal responsable de l'enlèvement de 21 touristes étrangers, comprenant des occidentaux, des Malaisiens et des Philippins, opéré par Sahiron et quatre autres membres du Groupe Abou Sayyaf en avril 2000 à Jolo/Sipadan. Après l'enlèvement, en juin 2002, par le Groupe Abou Sayyaf, de quatre otages d'un navire, le MT Singtec Marine 88, trois des quatre otages ont été remis au dirigeant du Groupe Abou Sayyaf, Sahiron, qui les a gardés en captivité. En juin 2002, Sahiron a promis de mettre fin aux enlèvements sur l'île de Jolo moyennant le versement d'une rançon. En août 2002, il a reçu et détenu quatre ressortissantes philippines enlevées sur l'île de Jolo. En novembre 2002, Sahiron a exigé le versement de 16 millions de pesos philippins (plus de 300 000 dollars des États-Unis) pour la libération de sept otages, dont les quatre Philippines. À l'échéance de décembre 2003, Radulan Sahiron avait reçu des rançons totalisant 35 millions de pesos philippins (environ 635 000 dollars) au titre de sa participation aux enlèvements.

Radulan Sahiron et ses subordonnés ont continué de procéder à des enlèvements et à des attentats visant des civils et des responsables de l'administration. Entre autres opérations, en juillet 2008, Sahiron a participé à l'enlèvement du reporter Ces Drilon et de son équipe, qui ont été libérés après paiement d'une rançon. En août 2008, des militants de Sahiron ont tué 4 militaires et blessé 10 autres à Patikul, dans le Sulu. En janvier 2009, Sahiron a participé à l'enlèvement de trois travailleurs humanitaires à Jolo. À cette occasion, des militants, commandés par Sahiron, ont attaqué un camion militaire, blessant six militaires philippins, ainsi qu'un camp militaire à Patikul, blessant plusieurs civils et militaires.